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28/10/2014

LIBRE EXPRESSION "Rythmes scolaires, une occasion manquée !"

La question des rythmes scolaire et complexe, je n'ai pas manqué de m'exprimer à ce propos, et à maintes reprises.

Avec la rentrée passée, avec les élections de parents au sein des conseils d'école, et les premières réunion de ces instances, le débat va nécessairement perdurer.
Ci dessous une expression de Jean HUBERT:


 

 

Rythmes scolaires, une occasion manquée !

 

 

 

A l’origine, la réforme des rythmes scolaires était une idée intéressante, et les spécialistes dans ce domaine s’accordaient pour dire que les anciens rythmes scolaires allaient à l’encontre des intérêts des enfants. Cela paraissait admis par pratiquement tous les acteurs du système éducatif.

 

 

 

D’ailleurs qu’en est-il chez nos voisins :

 

 

 

Allemagne

Finlande

Danemark

Grande Bretagne

Italie

Nb de jours/

semaine

5 ou 6

5

5

5

4.5

Nb d’heures/

semaine

20 à 27

19 à 30

21

21 à 25

25

Nb de semaine/an

37.5

38

42

38

38

Horaires

7H30 à13H30

Jusqu’à 15Hmax

8H à 12H

9H à 15H30/16H

8H à 13/14H

Pause midi

Sans objet

30 mn

30 mn

1 H

variable

 

 

 

 

Des comparaisons internationales, il ressort que les rythmes de l'école française apparaissent concentrés surun nombre de semaines et de jours bien inférieur à la moyenne européenne. Aussi, la journée scolaire est plus chargée en France (6 heures avant la réforme) que dans de la plupart des pays (OCDE, 2010,Eurybase).

 

 

 

Le calendrier scolaire français étant concentré sur un nombre de jours limité, le volume horaire annuel est l’un des plus importants des pays de l’OCDE.

 

 

 

Cette réforme était donc nécessaire mais elle a accouché d’un véritable fiasco !

 

La nouvelle organisation du temps scolaire doit fonctionner selon les principes suivants :

 

  • une semaine de 24 heures de classe (maximum) pour tous les élèves ;

  • 5 matinées d’enseignement ;

  • une pause méridienne dont la durée ne peut être inférieure à 1 h 30.

 

Que constate-t-on depuis la généralisation de sa mise en application à la dernière rentrée. Je n’ai pas trouvé de bilans exhaustifs mais certains éléments que voici :

 

 

 

Dans le Val de marne sur 48 communes, seules 5 communes ont opté pour le samedi. La majorité des communes offre une pose méridienne de 2 heures, mais seules 4 proposent moins de 2 heures (1H45 et 1H30) et 5 plus de 2H (2H15 et même 2H45).

 

 

 

Dans le 93, 3 communes ont choisi le samedi et 3 de libérer un après-midi complet, probablement le vendredi.

 

 

 

D’après « Le Monde », 2,58 % des écoles ont choisi de faire classe le samedi matin et 7 % des écoles ne font pas classe le vendredi après-midi.

 

 

 

D’autre part, avec les dérogations rendues possibles par la circulaire Hamon de nombreuses communes se sont précipitées dans la brèche, pour adapter le temps scolaire aux particularités locales au détriment des élèves.

 

 

 

Les offres sont donc inégales selon les écoles et les communes, suivant l’implication des directeurs et des mairies dans l’élaboration de véritables propositions pédagogiques».

 

 

 

Des considérations politiques, économiques, corporatistes ont complètement dénaturé une réforme qui voulait prendre en compte les intérêts de l’enfant.

 

 

 

Aujourd’hui le constat est amère car les enfants souffrent du n’importe quoi de la mise en application de cette loi.

 

 

 

Au niveau des rythmes :

 

 

 

D’après un directeur d’une école élémentaire de Paris, «  globalement, les enseignants estiment que le travail le mercredi matin est positif, mais nuance son propos en disant qu’il y a des difficultés de concentration des enfants à d'autres moments. »

 

 

 

Les chronobiologistes nous disent qu’un WE de 2 jours et demi est trop long car il désynchronise l’horloge biologique des petits. Les parents constatent que l’école cinq jours d’affilée fatigue les enfants. Mais les parents et enseignants tiennent à leur WE!

 

 

 

Au niveau des activités périscolaires :

 

 

 

Du fait de la situation et des richesses des communes (malgré l’aide de l’Etat) se pose le problème du recrutement et de la formation des animateurs. Pour les projets dits « chrono-psychologiques »qui allongent la pause méridienne, c’est le plus souvent une situation de « garderie » assurée par des étudiants avec ou sans BAFA, et parfois des adultes de bonne volonté, qui est retenue par les élus locaux.

 

 

 

Pour favoriser les projets centrés sur des modèles sociaux éducatifs il est nécessaire de dégager des plages importantes de temps périscolaire l’après- midi et de faire appel à des animateurs qualifiés. Sur les 24000 communes qui possèdent au moins une école, combien ont-elles développé ce type de projet ?

 

 

 

Les acteurs concernés mettent en avant, pour se dédouaner, «  l’impréparation » pour la mise en place de cette réforme. Désolé messieurs vous aviez plus d’une année devant vous, pour l’organiser ! Vous avez été « imprévoyants » !

 

 

 

Mais on vit dans une société qui s’en fout des enfants, ils ne votent pas et ne manifestent pas dans la rue !

 

 

 

 

 

J. HUBERT le 22/10/2014

 

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